Le développement des robots est-il une menace pour les emplois ?
Les innovations technologiques dans le monde du travail auront pour conséquence de remplacer l’exécution de certaines tâches automatisables par leur exécution par des robots. La question est de savoir quel impact aura ce remplacement des humains par les robots sur certains emplois.
Même si certaines études prédisent la perte de la moitié des emplois, Les études de France Stratégie en revanche restent optimistes.
Les études de Michael Osborne et Carl Benedikt
C’est en 2013 que Michael Osborne et Carl Benedikt ont publié des résultats de leur étude sur l’intégration des nouvelles technologies dans le monde du travail. C’était à une période où le chômage était très élevé en Europe. C’était à l’époque de la crise économique de la dette souveraine sur le continent européen. Selon cette étude sur les vingt prochaines années, au Royaume-Uni , 35 % des emplois seront remplacés par des robots. Les résultats de cette étude affirment toujours qu’aux États-Unis, 47 % des emplois seront remplacés par des innovations technologiques. Les analyses de cette étude appliquées à la France au Japon ont révélé les taux de remplacement des emplois respectivement de 42 % et 49 %.
Les études de l’OCDE et celles de David Autor
En 2016, Mélanie Arntz a effectué une étude pour le compte de l’OCDE qui a montré qu’il faut plutôt considérer les tâches automatisables et non des emplois automatisables. D’après ses analyses, une profession peut avoir des tâches susceptibles d’être automatisées. Mais dans la même profession, on peut être amené aussi à effectuer des tâches sociales et d’équipe qui ne peuvent jamais être automatisées. Cette démarche d’analyse par tâche a conduit plutôt à constater qu’aux États-Unis le risque de perte d’emploi ne concernerait que 9 % des emplois. Au Royaume-Uni le nombre d’emplois menacés par les innovations technologiques serait de 10 %. En France et au Japon, ce taux est respectivement de 9 % et 7 %. Cette étude a été confirmée par celle de David Autor qui précise que lorsqu’il est question d’effectuer des tâches qui nécessitent une interaction sociale, de l’adaptation et de la flexibilité il est quasi-impossible de faire effectuer ces missions par un robot ou une innovation technologique.